Les Materni-fées font leur festival

Elles s’appellent Marine, Eugénia, Sophie, Camille et Amandine. Cinq doulas qui se penchent sur les mères de la pointe de la Bretagne. Ensemble, elles ont créé le collectif les Materni-fées. Sur le temps d’un week-end, les samedi 15 et dimanche 16 juin à Douarnenez, elles vont réunir leurs talents, passions et savoir-faire lors du festival Materni’fest qu’elles organisent pour partager leurs pratiques et leurs visions de la maternité aux futurs et jeunes parents.
Cinq mamans au service des mamans habitant dans le département du Finistère », c’est ainsi qu’elles se définissent. Il y a un an, ces cinq doulas ont eu naturellement envie de se soutenir, de s’épauler dans leurs pratiques : les Materni-fées sont nées ! « Ayant chacune nos spécialités, nous avons pensé que nous réunir sous la même association permettrait aux mamans de trouver ce dont elles ont besoin plus facilement. Nous partageons la même vision, les mêmes valeurs mais avons des moyens différents pour les exprimer et les partager. Cette belle diversité au sein des Materni-fées nous permet de répondre aux demandes des mamans de manière personnalisée et adaptée », explique Marine.

« Que les femmes puissent aussi dire librement qu’elles se sentent perdues lors d’un accouchement »

Toutes sont engagées, avec passion, dans l’accompagnement des femmes. Nombre d’entre elles sont issues de la formation d’accompagnante à la naissance d’Isabelle Challut au centre de ressources en périnatalité, le Centre Pleine Lune. C’est le cas de Sophie et de Marine qui retiennent de ces riches enseignements la découverte d’un savoir-être plutôt qu’un savoir-faire :
«  J’ai vraiment découvert une façon de me positionner afin d’accompagner chaque femme et chaque couple sur LEUR chemin propre en fonction de LEURS envies et besoins. Mon souhait est que chaque femme puisse découvrir cette force, cette puissance et vivre l’accouchement qu’elle souhaite en ayant été informée et soutenue. Mais aussi, que chaque femme puisse dire librement qu’elle se sent perdue après son accouchement, qu’il se soit passé comme rêvé ou non, sans se sentir jugée, incapable… Qu’elle puisse obtenir le soutien dont elle a besoin et qu’elle mérite dans cette période sensible du quatrième trimestre de grossesse. »

« Une relation d’entraide entre femmes »

Camille partage ce sentiment. Apprendre à devenir doula dépasse les simples connaissances concernant la physiologie de l’accouchement : « J’ai surtout appris à prendre soin de moi, des autres, à m’écouter et à écouter. Je crois en une transmission et une relation d’entraide entre femmes afin que nous puissions toutes vivre les étapes de la maternité dans la bienveillance et la pleine conscience. Et accueillir tous les vécus, tous les désirs. Les Materni-fées réunissent deux aspects auxquels j’adhère totalement : la transmission de l’information juste dans sa globalité, le respect des choix qui en découlent (tous les choix, allaitement ou biberon, cododo ou non, péridurale ou pas…), d’une part. Et d’autre part, la création de lien entre les familles, les mères, les pères, les générations. Quelque chose que nous avons perdu dans notre processus d’individualisation et d’égalité et qu’il est maintenant temps de réintégrer. C’est une démarche qui va au-delà de la parentalité, un appel à l’écologie et à la permaculture des naissances mais aussi des relations humaines en général que l’on peut entendre aujourd’hui dans le monde occidental. »
Sophie a elle aussi suivi cette formation : « Je suis doula dans les monts d’Arrée, en centre Finistère. J’accompagne les femmes et les couples depuis 2015 selon leurs besoins autour de la grossesse, de la naissance et de l’évolution de leur enfant. Je propose de la relaxation aussi bien orale que par le toucher, de la méditation et du chant prénatal. Très proche de la nature et de la terre, passionnée par le sauvage, il me tient à cœur de cultiver sans cesse le lien et la reconnexion à notre nature profonde d’être créateur. Je suis accompagnante éducative et sociale de formation et issue d’une famille en grande partie constituée de femmes au passif fort autour de l’enfantement. Il était naturel pour moi de continuer le chemin en me consacrant aux besoins de celles qui donnent la vie et de leur entourage autour de ces ‘‘pas sages’’ de vies symboliques. »

« Que les femmes puissent se sentir reliées à leurs capacités et leurs forces les plus internes et puissantes »

Parmi les Materni-fées figure aussi Eugenia. Guatémaltèque d’origine, elle est issue d’une lignée de femmes-médecine1 et accompagnantes des femmes par des soins traditionnels de la culture Maya. Installée depuis une dizaine d’années comme réflexologue et masseuse, elle propose un soutien émotionnel et physique par des relaxations aux huiles, des relaxations guidées, l’utilisation des élixirs floraux et huiles essentielles. Son souhait est que les femmes puissent se sentir reliées à leurs capacités et leurs forces les plus internes et puissantes et qu’elles découvrent tous les pouvoirs qu’elles ont en elles et de quoi elles sont capables pour devenir mères.
Amandine est quand à elle professeure de yoga périnatal et de Yoga Well Woman (un yoga pour soutenir les différentes phases hormonales de la vie d’une femme). Passionnée par la grossesse et l’enfantement, Amandine partage avec ses élèves la notion de « naissance plaisir ». Elle propose dans ses cours différentes pratiques comme la danse, la méditation dans le but d’aider les femmes à se sentir sereines, confiantes et puissantes face à la naissance.
« C’est pour partager tout cela que nous nous sommes regroupées dans le collectif des Materni-fées. Le Materni’fest, c’est le bébé des Materni-fées. C’est un festival sur le maternage, la parentalité positive, la grossesse sereine, l’accouchement naturel […] Nous proposerons des ateliers de portage, de massage, de relaxation, de DME2 et de yoga périnatal. Avec nos sensibilités différentes et expériences personnelles et professionnelles variées, nous sommes complémentaires et espérons que chaque maman, en nous lisant ou en échangeant avec nous, pourra se reconnaître en l’une (ou plusieurs) d’entre nous », conclut Marine.


1 Les hommes et femmes-médecine sont, selon leur culture d’origine, guérisseurs, chamanes, …
2 Diversification (alimentaire) menée par l’enfant.

Pour aller plus loin
Pour plus de renseignements : https://www.maternifees.com ou https://www.facebook.com/maternifees

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